Débunkage #4 : le véganisme, ou la pente savonneuse vers un monde terrifiant rempli de chômeurs robots brouteurs d’herbe

Il y a des jours comme ça… Tu rentres chez toi, tu te prépares à passer une bonne nuit, après avoir passé une bonne soirée. Tu te fais un déca, tu regardes par la fenêtre les lumières de la ville, en respirant calmement, et tu te dis « quelle chance j’ai, quelle chance j’ai d’être vivant ». Tu repenses aux choses heureuses de ta vie, un sourire grandissant sur ton visage serein.

Et tu tombes sur un pamphlet affligeant signé Jocelyne Porcher.

Il y a un charme tout particulier dans l’œuvre de Porcher : la mauvaise foi crasse y rencontre les concepts philosophico-comptoiresques dans une mélopée sui generis qui n’est pas sans rappeler la mastication répétée et pâteuse de ta voisine de table du flunch de l’aire d’autoroute l’été dernier.

Bon, c’est aussi signé Paul Ariès et Frédérique Denhez. Mais je suis moins à fleur de peau en ce qui les concerne.

Toujours est-il que j’ai du boulot en retard, mais que maintenant, je suis obligé d’écrire le présent article parce que… parce que bon.

Cette tribune de Libération, datée du 18 mars 2018, a choisi le titre très mesuré et informatif, dans le respect des codes du bon journalisme, de « Pourquoi les végans ont tout faux« . Comme on est dans l’étalage de sophismes (elle doit en faire un élevage), j’indique en gras le nom de l’argument fallacieux en question le cas échéant. Je peux aussi me tromper, ne pas tout voir, ou ne pas identifier précisément le bon. Mea culpa.

Attention : il y a aussi des choses tout à fait vraies et pertinentes dans cette tribune (le fait que l’élevage industriel soit une calamité pour l’environnement par exemple). Je vous laisse le soin de tout lire, je ne m’intéresse ici qu’aux arguments anti-véganes. Je le dis pour qu’on ne m’accuse pas de cherry-picking : c’est l’axe que je choisis.

La tribune se propose de passer en revue nos « arguments ». Inutile de vous dire que *spoiler alert* ce ne sont PAS nos arguments.  Dans la même lignée que Michel Onfray (avant ?) ou Raphaël Enthoven, pour ne citer qu’eux, les auteurs dressent un tableau caricatural de notre argumentaire, pour mieux le descendre. Parce que c’est toujours plus facile de démonter un homme de paille que les vrais arguments de son interlocuteur.

Nous avons donc :

  • « Les végans vont sauver les animaux ». C’est un brin plus compliqué. Le fait de ne pas manger un animal épargne cet animal, oui. Le fait de ne pas mettre au monde un animal dans un univers concentrationnaire lui épargne une vie de souffrance, oui. Et le véganisme est un outil parmi d’autres qui participe, à son échelle, à ça.
  • « Le véganisme va nous sauver de la famine ». Non, je ne pense pas que la plupart aillent aussi loin. En revanche, oui, 70% des terres agricoles de la planète sont destinées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail, et l’élevage est un gaspillage de ressources.
  • « Le véganisme va sauver l’agriculture ». Non, c’est pas la question. Qui dit ça, sérieusement ? On peut avoir une agriculture performante et éthique sans élevage, voilà tout.
  • « Le véganisme va sauver notre alimentation ». Très vague. Pas compris. Pas compris un argument qu’on est censé utiliser, c’est dire comme on est loin dans les procès d’intention.
  • « Le véganisme sauvera notre santé ». BON. Pour être tout à fait honnête, c’est un argument que « nous » pouvons utiliser, un peu à tort et à travers. On trouve tout et n’importe quoi sur le sujet, surtout n’importe quoi, et encore plus me semble-t-il dans le monde anglo-saxon où l’argument « santé » est beaucoup plus courant qu’en France, comme « moteur » du véganisme (ou des plant-based diets). Des documentaires biaisés à la What The Health jusqu’aux vidéos youtube pseudoscientifiques qui mélangent tout et font du véganisme la panacée, on n’est pas forcément toujours dans l’honnêteté intellectuelle, il faut bien le reconnaître. Mais il n’en reste pas moins qu’un régime alimentaire végétalien équilibré est tout à fait sain à tous les âges de la vie. Et qu’en plus, ça permet d’exclure des aliments à risque important.
  • « Le véganisme va sauver l’écologie ». Non, on ne dit pas ça. La viande pollue, en revanche. Mais les auteurs sont d’accord avec ce point.
  • « Le véganisme est une position politique émancipatrice ». On va y revenir.
  • « Le véganisme est l’ambassadeur de l’industrie 4.0 ». On va y revenir aussi.

N’attendez bien sûr pas une quelconque considération pour les victimes de ce système, les animaux. Parce que l’argument « la viande, ça tue des êtres sensibles », c’est quand même de la gnognotte, donc autant ne même pas en parler.

On commence en beauté :

« Ils prônent une rupture totale avec le monde animal, alors que manger de la viande a toujours fait partie de l’histoire humaine, un moment essentiel de partage ».

Homme de paille. Non, « nous » ne prônons pas une rupture totale avec le monde animal. Il y a simplement d’autres manières d’être en contact avec le monde animal que de tuer des poulets et d’inséminer des vaches. Par exemple (même si ça peut paraître extrême) : ne pas tuer de poulets et ne pas inséminer de vaches. #hardcore. Appel à la tradition. L’ancienneté de quelque chose n’est pas un indice éthique, ne préjuge pas du bien fondé ou pas de telle ou telle chose. L’histoire regorge d’exemples.

« Ils sont peu nombreux, mais ils ont une audience impressionnante. Comme ce qu’ils disent semble frappé au coin du bon sens, celui de l’émotionnel et d’une morale binaire, le bien, le mal, c’est que ça doit être vrai. D’où le succès de la propagande végane, version politique et extrémiste de l’abolitionnisme de l’élevage et de la viande, que l’on mesure simplement : aujourd’hui, les opinions contraires, pourtant majoritaires, doivent se justifier par rapport à elle ».

On dirait un début de chanson de Léo Ferré.

Non, ce n’est pas de l’émotionnel. Les animaux souffrent et sont des êtres sensibles : c’est factuel. On n’a pas besoin de les manger pour vivre : c’est factuel aussi. De là, on en tire les conséquences que l’on veut sur un plan moral. Il ne semble pas saugrenu de dire que l’intérêt d’un individu est de ne pas se faire manger et que, partant, il ne faut pas le manger. Pourquoi cela serait-il de la morale binaire, alors que jamais l’on entendra ça pour les humains ? Spécisme, vous connaissez ?

On n’a même pas besoin des concepts de bien ou de mal pour penser ces questions : on peut simplement réfléchir en termes de ce qui est « mieux » dans un cas particulier. Toutes choses égales par ailleurs (et sans entrer dans des scénarios capillotractés), ne pas tuer un animal, c’est souvent « mieux » que de le tuer. Autant ne pas le faire.

Sophisme du juste milieu en filigrane : « extrémiste », ha, le joli mot – comme « propagande ». Le bien est dans la « modération » ; dire que quelque chose est extrémiste c’est l’anathématiser illico presto. Je suis extrêmement pour les droits de l’humain, moi. Je pense que ça fait de moi un monstre radical.

Appel à la popularité ? Le fait qu’une opinion soit majoritaire ne veut rien dire non plus du point de vue de l’éthique. J’espère donc que ce n’est pas un argument de cette tribune (d’où mon point d’interrogation, ce n’est pas clair). En tout cas, vraiment désolé. Vraiment désolé de devoir proposer des arguments auxquels il vous faut répondre, désolé que vous ayez à vous « justifier » par rapport à ceux-ci. Ce n’est jamais agréable de se remettre en question et de sortir de ces certitudes.

« Depuis douze mille ans, nous travaillons et vivons avec des animaux parce que nous avons des intérêts respectifs à vivre ensemble plutôt que séparés. Les animaux domestiques ne sont plus, et depuis longtemps, des animaux «naturels». Ils sont partie prenante du monde humain autant que de leur propre monde. Et, grâce au travail que nous réalisons ensemble, ils ont acquis une seconde nature qui fait qu’ils nous comprennent, bien mieux sans doute que nous les comprenons. Ainsi est-il probable qu’ils ne demandent pas à être «libérés». Ils ne demandent pas à retourner à la sauvagerie. Ils ne demandent pas à être stérilisés afin de peu à peu disparaître, ainsi que le réclament certains végans. Ils demandent à vivre avec nous, et nous avec eux, ils demandent à vivre une existence intéressante, intelligente et digne ».

Ce culot. Quand je pense que ce sont les animalistes qui se font traiter d’anthropocentristes quand ils osent dire que les animaux ne veulent peut-être pas se faire découper en morceaux. Intuitivement, comme ça, ce qui paraît le plus évident, c’est quoi ? Qu’un poulet veuille se faire couper la tête ou qu’il veuille ne pas se faire couper la tête ? Vous avez dix secondes. Nan, mais je demande ça comme ça, vu qu’on en est dans l’étude des « probable ». On peut jouer nous aussi à se mettre dans la tête des animaux. Le problème, c’est qu’effectivement, c’est l’un ou l’autre : le poulet, on le tue ou on ne le tue pas. Pick one.

Ha, et vous savez ce qui fait « disparaître » les animaux, à part la stérilisation ? Les abattoirs.

Du Porcher tout craché, ça. Notre relation de travail avec les animaux. Cette relation équilibrée entre le mouton qu’on mange et Vivien qui mange le mouton. Vous la voyez, l’obscénité, dans le fait de parler « d’existence intéressante, intelligente et digne », pour des animaux que l’on traite comme des biens, comme des marchandises, comme des ressources ? C’est équilibré, cette relation, vraiment ? Je ne sais pas si vous connaissez le philosophe Wittgenstein. Passionnant, Wittgenstein. Compliqué aussi, peut-être l’un des pires. Assez incompréhensible parfois.

Mais pas aussi incompréhensible que la théorie du contrat social animalo-humain de Porcher (ce sont mes mots, et je caricature, pour être honnête). Je ferai un article dessus un jour. Une sorte d’exégèse cathartique.

« Ce qui importe, c’est le régime alimentaire et le mode de vie équilibrés. En comparaison, manger végan, l’absolu des régimes «sans», c’est se condamner à ingurgiter beaucoup de produits transformés, c’est-à-dire des assemblages de molécules pour mimer ce qu’on a supprimé. Sans omettre d’ajouter la précieuse vitamine B12 à son alimentation. Car sans elle, comme le montrent de nombreux témoignages d’ex-végans, ce régime ultra-sans détruit irrémédiablement la santé, à commencer par celle de l’esprit ».

Oui pour la première phrase, si l’on se place exclusivement du point de vue de la santé. On peut être en parfaite santé en mangeant (modérément) de la viande. On peut être en très mauvaise santé en étant végane. Mais, encore une fois, c’est pas la question.

Effet gigogne. Pour les produits transformés : non. Si tu veux pas manger de produits transformés, tu manges pas de produits transformés. Hors sujet. C’est juste faux.

Oui, la B12, oui. Et ? Il manque l’argument.

Mignon, régime ultra-sans. Vous connaissez pas le pranisme, vous. Ou ce qu’on MANGE VRAIMENT. Je pensais qu’on n’était quand même plus dans l’image de mangeurs de cailloux, en 2018.

« Avec ce retour au naturel, l’écologie est sauvée. Et bien non. Car ayant expulsé les animaux domestiques, il n’y a plus rien pour maintenir les paysages ouverts, ceux des prairies, des zones humides, des montagnes et des bocages. Sauf à obliger chômeurs, prisonniers et clochards à faucher et à couper les herbes, ou à produire des robots brouteurs. Les vaches et moutons sont les garants de l’extraordinaire diversité paysagère qui fait la France, qui est aussi celle de notre assiette. Les animaux et leurs éleveurs sont les premiers aménageurs du territoire ».

Pente savonneuse. Et un brin homme de paille, aussi. Ce qu’on va pas dire pour avoir la conscience tranquille quand on mange son steak. Ça me rappelle un peu cet article, à rebours.

« Non, contrairement à ce que croient de nombreux jeunes, fiers de dire «je suis végan», comme s’ils participaient à une action révolutionnaire, ou si leurs actions contre les abattoirs ou les paysans vendant leurs fromages sur les marchés relevaient de la résistance à l’ordre établi, le véganisme ne participe pas à l’émancipation des animaux et encore moins à celle des humains. Au contraire, en défendant une agriculture sans élevage et un monde sans animaux domestiques, c’est-à-dire sans vaches, ni chevaux, ni chiens, ce mouvement nous met encore plus dans les serres des multinationales et accroît notre dépendance alimentaire et notre aliénation. Les théoriciens et militants végans ne sont pas des révolutionnaires, ils sont, au contraire, clairement les idiots utiles du capitalisme ».

Il y aurait beaucoup à dire sur le capitalisme, l’anti-capitalisme, et la politisation d’une certaine frange de l’animalisme. Je ne rentrerai pas dans les détails ici, parce que c’est complexe et pas tout à fait dans le sujet. Disons pour le moment que, de manière générale, je préfère me concentrer sur le factuel, le scientifiquement fondé et l’éthique, et que je me méfie quand des opinions politiques orientent un discours.

En revanche, ce que je peux dire, c’est que je cherche les arguments de ce paragraphe. Pourquoi cela nous met-il encore plus dans les serres des multinationales ? Qu’est-ce exactement que cette aliénation ? Que ce danger évoqué ?

Ha, et que « nous » soyons ou pas des révolutionnaires ou des résistants, je m’en contrefous, honnêtement. Ce qui m’importe ce sont les conséquences de l’ensemble de nos actions sur les êtres sensibles. Que certains fassent de leur combat quelque chose de personnel en perdant de vue le but, certes. Mais de là à généraliser, non. Et puis, je le répète, on s’en fiche. Ad hominem. Critiquer les véganes (au moins a-t-on échappé à la généralisation abusive), ce n’est pas critiquer le véganisme.

« Le grand danger de ce début du XXIe siècle est bien l’invention d’une agriculture sans élevage. On ne compte plus les investissements et brevets déposés pour produire de la «viande» en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc ou produire du lait et des œufs à partir de levures OGM. Les promoteurs de cette agriculture cellulaire se recrutent au sein des grandes firmes (Gafa, milliardaires et fonds d’investissements puissants) ».

LOL. Les auteurs critiquaient l’appel à l’émotionnel au début. Hahaha.

Déshonneur par association, appel à la nature en filigrane. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la viande in vitro. Pour le coup, je sais que j’y consacrerai un article. Ou douze. Ou alors vous pouvez reprendre mon article sur McDo et remplacer le burger de McDo par la viande in vitro. Ou alors attendre que j’aie vraiment écrit un article sur la question avant de m’agonir.

Pour le moment, je dirai juste que cette antienne, faire peur aux gens en opposant les grands méchants en blouse blanche tripotant des OGM dans leur baignoire remplie de billets et la nature (j’imagine, ou en tout cas les petits paysans), c’est pas très solide d’un point de vue argumentatif. Ça peut paraître évident à certaines personnes, pourquoi c’est mal, mais pas à moi.

En attendant : 1) un laboratoire n’est ni bien ni mal, ça dépend ce qu’on y fait, 2) les OGM, c’est ni bien ni mal, ça dépend ce qu’on en fait, 3) les grandes firmes c’est ni bien ni mal, ça dépend de ce qu’elles font.

« Le véganisme est dangereux. Il participe à la rupture programmée de nos liens avec les animaux domestiques. Il menace de nous condamner à la disette en nous ramenant à l’agriculture prédatrice des temps anciens. Il menace de ruiner les pratiques alternatives, comme le bio, en annihilant la polyculture-élevage qui est son fondement. Il menace de nous condamner à dépendre d’une alimentation industrielle 4.0. Il menace d’uniformiser nos paysages. Il menace paradoxalement de nous faire perdre notre humanité incarnée et notre animalité en nous coupant des réalités naturelles par des zoos virtuels, des paysages transformés en sanctuaires, avec des chiens et chats remplacés par des robots. Le véganisme est l’allié objectif d’une menace plus grande encore. Car, après tout, la meilleure façon de ne plus abîmer la nature est de s’en couper totalement. De s’enfermer dans des villes, alimentées par des flux de molécules et des flux de données. Plus de sale, plus de propre, que de l’esprit sain tourné vers une morale ultime, l’amélioration de l’homme par son isolement total de la nature que l’on ne peut maîtriser et qui nous renvoie sans cesse à notre animalité. Oui, véganisme rime avec transhumanisme ».

Pente savonneuse. Faux dilemme. Homme de paille. Chiffon rouge. Compliqué de décortiquer tout ça, notamment parce que ça reste très superficiel. On ne comprend pas vraiment pourquoi X ou pourquoi Y. L’idée est de se reporter aux arguments précédents, qui étaient très superficiels et pas toujours très bien étayés. Beaucoup de jolies tournures de phrases assez creuses, comme l’histoire de « l’humanité incarnée ». Des mots qui font peur aussi, pour de plus ou moins bonnes raisons. Disette. Prédation. Annihilation. Industrielle. Uniformisation. Robots. Menace. TRANSHUMANISME. Kamoulox.

Mais merci, ça me donne du grain à moudre pour ma prochaine dystopie.

C’est le problème d’une tribune, pour être honnête : l’idée est davantage d’attirer l’attention sur une question que de développer des arguments. Le souci est que cette tribune-ci se propose de répondre à des arguments (dont l’attribution est erronée ou exagérée) que « nous » aurions, et qu’elle le fait non pas (ou pas toujours) en proposant des contre-arguments, mais par des banalités, des appels à la peur, des sophismes, et des concepts un peu fumeux qui mériteraient d’être mieux expliqués pour que l’on puisse les saisir et y répondre en bonne et due forme. Ha, et surtout, elle le fait quand même avec une agressivité rare.

« Un monde terrifiant. La consommation de la viande a introduit, dès la préhistoire, l’obligation du partage, l’invention de la logique du don et du contre-don car un chasseur ne consomme jamais son propre gibier. Don et contre-don sont aussi au fondement de nos rapports sociaux avec les animaux. Donner – recevoir – rendre est le triptyque de nos liens. Que sera l’humanité sans cet échange fondamental ? ».

Du Porcher tout craché, là encore. Appelons donc un chat une partie contractante et un bœuf bourguignon un triptyque.

J’en ai la chair de poule.

59 réflexions sur “Débunkage #4 : le véganisme, ou la pente savonneuse vers un monde terrifiant rempli de chômeurs robots brouteurs d’herbe”

    1. Haha merci beaucoup. Mais pitié, ne m’inventez pas dans les multivers où je n’existe pas. Sauf dans ceux où il n’y a pas Jocelyne Porcher à la limite 🙂

      1. Imaginez un multivers où Paul Ariès serait président de la République et Jocelyne Porcher Ministre de l’Agriculture. Ca fait froid dans le dos, c’est « terrifiant » comme il le dit lui-même.

        Toute personne pouvant être accusée de faire partie d’une secte serait traitée de sataniste, le moindre chercheur serait un vil transhumaniste. La moindre personne accumulant des biens serait un méchant capitaliste. Les véganes seraient donc emmenés dans des camps de travail pour prendre soin des animaux, en arrosant l’herbe avec une cruche en terre-cuite (surtout pas d’arrosoir en plastique !) et les abattre avec un caillou, parce que les matador c’est trop technologique et pas assez décroissant. Jean-Michel Cohen pourrait être Ministre de la Santé aussi tiens … ^^

  1. Merci. Bon, quand est-ce qu’on pourra lire Dieu-Quinoa… euh How I Met Your Tofu dans Libération ? Avec un article pareil, tu refais redécoller les ventes de ce journal ! De l’esprit critique, du débunkage propre, une sacrée dose d’humour – même si on sent davantage l’énervement ici ah ah (je compatis hein) – ça serait énorme ! 😀

    Par contre, tu aurais des liens vers la possibilité d’une agriculture sans élevage à différentes échelles ? Ces gens ont l’air convaincu·e·s que l’élevage est absolument nécessaire pour nourrir tout le monde et sans appauvrir les sols. Et comme je suis une bille dès qu’on parle d’autre chose que d’éthique – le cœur du véganisme, qui est pourtant à peine évoqué dans ce torchon… Les personnes qui sont convaincu·e·s que l’élevage est nécessaire (sur le plan sanitaire, agricole, etc.) ne trouvent pas cela immoral, et iels ont raison ; le problème de l’immoralité vient quand ce n’est pas nécessaire, du moins en grande partie. Du coup, si tu as quelque chose pour montrer à ces gens qu’iels sont dans le biais de la solution unique, je suis preneur !

        1. Comme le monde est petit « Planète Dystopie » … je te vois souvent sur YT. 😉
          Un article des cahiers antispécistes sur l’agriculture « végane » :
          http://www.cahiers-antispecistes.org/agriculture-vegane/

          Dès qu’on demande à des « alternatifs » de l’agronomie ce qu’ils pensent d’une agriculture sans animaux, beaucoup font la gueule et ne prennent même pas le temps de répondre. Les paysans (où ceux qui rêvent de le redevenir) restent bloqués sur des systèmes sylvo-agro-pastoraux (Bourguignon) ou fermiers traditionnels (John Seymour) dans lesquels le fumier est indispensable.

          Peut-on vraiment produire durablement des végétaux sans fumier ni engrais industriels (dits « chimiques ») ni des doses massives de pesticides ?
          Il faut regarder du côté de certaines méthodes d’agricultures biologiques, comme la permaculture et autres techniques alternatives à base de compost, de protection des sols, de BRF, etc.

          C’est un vrai défi et une importante question car, à prioi, on peut vivre en bonne santé en se nourrissant de végétaux, mais peut-on produire assez de végétaux pour la population sans utiliser d’engrais issus d’animaux : fumiers divers, sang séché, coquilles broyées, poudre d’os, etc ?

    1. Merci à toi 🙂

      Je pense que le style que j’emploie pour ces articles-ci est un peu trop incisif pour Libé. En revanche, je n’exclue pas un jour de faire une vraie réponse plus réfléchie à ces théories, au-delà du côté sophistique et caricatural qui était pour moi le problème principal (parce que ce qui est abordé dans la tribune renvoie à plein de choses, à une vision du monde, à une vision de l’agriculture, à une certaine conception de l’écologie) dans le cadre d’un autre article, en parlant justement d’écologie, par exemple. Et je suis preneur aussi, mais je connais des gens, que je consulterais le cas échéant, plus calés que moi sur ces aspects-là. Honnêtement, ça m’embête de devoir répondre à des arguments qui oublient l’essentiel (l’éthique, oui), mais nous sommes d’accord, il faut bien le faire parce que tous nos interlocuteurs n’ont pas la même lecture.

  2. Qu’est ce qui menace les paysans, la biodiversité et le lien avec les animaux :
    1) L’élévation des normes d’élevage, la visibilisation des étapes de l’exploitation animale et la responsabilisation des consommateurs, l’éthologie
    2) Les subventions gigantesques aux grands céréaliers et élevages intensifs, le masquage de la réalité de la production par les publicitaires et la déresponsabilisation des consommateurs, faire passer les animaux pour des produits ou des biens insensibles et inconscients

    Vous avez 10 ans (soit le temps depuis lequel Jocelyne Porcher a réfléchit sur la question pour atteindre ce niveau).

  3. Excellente réponse à cette espèce de scribouillage inepte que j’avais vu ce matin dans Libération. Ça me console un peu…
    Merci pour tes articles, et bonne continuation. Moi je vais aller huiler les rouages de mon robot brouteur. À l’huile de coco bio, évidemment. Radicalo-terroriste idiote jusqu’au bout.

    1. Merci beaucoup. Et je te conseille l’huile BZ12R qu’ils vendent à la boutique transhumaniste de Nogent-sur-Marne, elle prolonge de huit mois la vie des robots brouteurs, ce qui évite d’avoir à faire appel à des prisonniers intérimaires.

  4. Waouh ! là, on tient du lourd avec cet article de Libération ! Un salmigondis d’inepties, de mensonges, de populisme… et de partage ! Car voyez-vous, cette viande, cette chair animale, c’est le partage, le fondement de la société. Je vous explique, on n’aurait jamais consommé de viande, on aurait été infoutus — cons que nous sommes, je me demande d’ailleurs comment font les peuplades qui sont presque exclusivement végétaliennes — de : « Donner – recevoir – rendre » qui « est le triptyque de nos liens ». Ont-ils seulement bien observé la société dans laquelle on vit ? Car, si j’en vois beaucoup trimer, se démener pour tout DONNER, j’en vois peu RECEVOIR et encore moins RENDRE… Alors, ne faudrait-il pas définitivement tourner la page de cette société d’oppression tenue par quelques-uns qui REÇOIVENT énormément, DONNENT peu et RENDENT encore moins ?

  5. Meriem BEDERR-GREGOIRE

    merci pour cette réponse et j’espère que d’autres écriront des articles pareils, en forme d’un certain « droit de réponse  » … Je ne me sens pas, pour ma part, assez compétente pour me manifester. Et puis, j’ai rarement lu de telles inepties… normal, en fait : ils se sont mis à 3 pour pondre ce pseudo-argumentaire. Je ne me remets décidément pas de cette phrase :  » Les théoriciens et militants végans ne sont pas des révolutionnaires, ils sont, au contraire, clairement les idiots utiles du capitalisme  » ! Surpuissant… en fait, cons que nous sommes : nous œuvrons justement pour et non contre ceux/ce que nous voulons combattre…Affligeant…

      1. Merci pour le lien sur la tribune de L214, Inugami, je l’avais raté !

        Traiter les gens d’alliés du Grand Méchant Capitalisme International est le nouveau point Godwin des « gauchistes » anti-véganes/carnistes (socialistes, décroissants, communistes, anarchistes même !). On croit rêver …

        Si vous avez 27 minutes à perdre, écoutez ça, c’est du caviar (d’aubergine) :
        https://www.youtube.com/watch?v=e4dkPEsrzzY

  6. première classe cet article Inugami !!! et quel dévouement de répondre à ce flot d’inepties…..juste une précision sur la viande « in vitro » on en est au stade où on ne sait pas si c’est un Hoax anti-vegan et il faudrait savoir qui promeut cette viande in-vitro ? des penseurs véganes influents, des investisseurs ? des anti-vegan ? la majorité des vegans ? influencés par des campagnes promotionnellles ?

    1. Haha merci beaucoup 🙂

      Je ne sais pas trop ce que tu entends pas « hoax » : c’est quelque chose de bien réel, si ça répond à ta question. Après, c’est à suivre bien sûr. Quant à qui promeut ça… Des véganes, des industriels qui y voient une opportunité, des animalistes de tous poils, des gens curieux… Plein de catégories de gens en fait, avec plein de motivations différentes. Moi, à la limite, je me fiche des motivations et du « qui », du moment que ça permet de réduire drastiquement l’exploitation animale 😉

      Je ferai un article sur la question un jour, c’est sûr, c’est un problème passionnant qui a tendance à susciter des réactions très très variées.

      1. Par « hoax » j’entends une information fausse ou trompeuse….A mon avis on est une fois de plus face au mythe de la science qui résout tous les problèmes. Je pense aux nanotechnologies qui sont un gros flop, aux thérapies géniques qui font mourir les patients du cancer et dont, forcément, on n’entend plus parler….Dans le cas de la fausse viande, il est carrément question de résoudre un problème morale une fois de plus par un produit chimique, manufacturé, scientifique…..Ce qui est plus grave c’est qu’on repousse la prise de conscience toujours plus loin car vous comprenez il faut attendre 10 ans pour que ce soit au point et rentable puis on rajoute encore 5 ans puis encore 10 ans et pendant ce temps rien ne bouge car ce type produit « fantome » dédouane les gens de leurs responsabilité puisque « la science va bientôt résoudre le problème »…mécaniquement comme tout le reste

        1. Merci pour l’éclaircissement ! Oui, c’est ce que j’avais compris, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi ça pourrait être un hoax. Donc oui, ça existe, c’est une vraie « info », et pour connaître des gens qui bossent là-dessus, ça avance 🙂

          Quant à la technologie, de manière générale… Il y a du bon et du moins bon, comme dans tout. Comme dans la nature. Je suis content que les médicaments existent, moins que la bombe nucléaire existe. Pour le moment je vois quand même plus d’avantages que d’inconvénients à la viande de culture.

          Je ne comprends pas trop l’objection sur la morale et le chimique/manufacturé/scientifique : si ça a des conséquences positives, c’est bien, sinon, non.

          Je ne pense pas que ça dédouane les gens, en tout cas pas à grande échelle… Et ça n’empêche pas de motiver les gens et de les sensibiliser pour qu’ils se tournent vers les végétaux par exemple. En revanche, quand ça arrivera, si ça permet aux réfractaires qui veulent pas lâcher leur steak de ne plus avoir de raison de ne pas le lâcher, je serai content. L’argument le plus courant qu’on entends, c’est quand même celui du goût (ou plus largement du plaisir gustatif), et là pour le coup on peut pas faire grand-chose à part développer des choses qui ont le même goût (et texture, etc.).

          En tout cas, et je ferai un article à ce sujet, c’est pas un hoax, qu’on pense que ce soit bien ou pas 🙂

          1. quand j’écris « chimique, manufacturé, scientifique », je pense « privatisé, source de profits »….Pour les médicaments il y a deux sortes : les médicaments traditionnels pour la plupart interdits lorsqu’ils sont réellement efficaces (pavot, ephedra, chanvre notamment) et les médicaments chimiques qu’on devrait éviter au maximum (voir à 100%) quand on est vegan (car tous testés sur animaux)…..Je serais curieux de savoir ce que font exactement tes connaissances qui « bossent sur la viande in-vitro » car l’industrie de la chimie est tellement cloisonnée et abstraite qu’on peut facilement tromper le personnes y compris les chercheurs…..D’ici à ce que la viande in-vitro soit commercialisée (10/15 ans ?), il est aussi possible que la transparence sur l’origine des produits évolue (vers un peu plus d’opacité)…Aujourd’hui qui est capable de dire d’où vient la protéine de soja extrudée vendue à biocoop ??? de la même façon qui sera capable dans un monde totalement automatisé (déjà aujourd’hui) de savoir d’où provient le « surimi » de « porc » vendu comme étant vegan ?? de Chine ? produit par des travailleurs sans droits, sans identité ? fabriqué avec de vrais animaux ? acheminé en containers anomynes en Californie pour être transformé en plats préparés « vegan » à forte valeur ajoutée ?

  7. Louve des steppes

    Wouhaou, comme d’habitude: brillant! Et merci d’avoir sacrifié ta soirée pour nous régaler de cette réponse percutante. Pas argument contre argument, au contraire! Tu as bien démontré (et démonté) que leurs phrases sont creuses, confuses et agressives sans argumentation claire.

    (Et, très drôle, hier soir j’étais chez mon fils à Lyon en train de savourer la fin d’un week-end passé en sa compagnie, avant de rentrer chez moi quand je suis tombée sur la tribune de Porcher et cie dans Libé. J’ai passé le retour à pester dans ma bagnole, au moins ça m’a tenu réveillée, mais je n’ai pas ton talent pour être exprimer ma rogne!)

  8. Ah le partage ! Ils ne doivent pas connaître le mot « compagnon » : « celui qui partage le pain avec »
    Comme-ci on ne pouvait pas partager autre-chose que de la viande …

  9. Dès que je suis tombée sur cet article (pour ne pas dire chiffon, hein!) de libé, j’attendais juste que quelqu’un le debunk propre et net comme il le mérite et…. merciiii je ne suis pas déçue!! Du lattage de couilles en règle, si je puis me permettre! Quoique des couilles, ils en ont pas tant!

  10. PIERRE-MARCEL REIGNIER

    Parmi les remarquables réponses à cette tribune pondue (!) par la grande philosophe de la viande heureuse, je recommande vivement celle de Florence Dellerie sur Médiapart. Surprenant, tout de même que de telles inepties simplistes parviennent à nous remuer à ce point. J’en ai, comme beaucoup d’autres, été tout perturbé. Et il est vrai que des esprits clairs et bien faits comme le tien, cher Inugami, ou celui de Florence Dellerie, qui ont les mots nécessaires pour démystifier ce genre de tribune polémique lamentable, font du bien, rassurent. Nous ne sommes donc pas (tout à fait) idiots, n’en déplaise à ces trois auteurs si imbus d’eux-mêmes.

  11. Tiens ce matin sur mon trône d’émail blanc, en savourant un double espresso pur arabica (c’est l’endroit où je le savoure le mieux, j’y peux rien), eh bien j’ai soudain repensé à un argument-massue de cette formidable tribune anti-vegan, à savoir celui qui agitait la terrifiante menace d’une disparition mécanique du fumier avec l’élevage, donc une catastrophe pour les sols privés privés d’un fertilisant naturel qui conduirait à un recours plus massif que jamais à l’agrochimie monstrueuse… Et j’ai donc trouvé assez amusant, et pour tout dire assez révélateur, de constater que Mme Porcher et MM. Ariès et Dehnez, tout en défendant corps et âme cette proximité salvatrice de l’humain avec terre, semblent pourtant avoir oublié qu’eux-aussi savaient faire caca…

    (À moins que Mme Porcher et MM. Ariès et Dehnez ne fassent pas caca et dans ce cas je m’excuse.)

    1. J’ai pu lire ici et là que les excréments humains ne seraient pas forcément bons – compte tenu de ce que nous mangeons – pour faire du fumier. Avez-vous – ou quelqu’un·e en général û des sources sérieuses sur la possibilité d’utiliser le fumier humain, notamment à grande échelle ? Je me force à questionner les arguments allant dans le sens de mes convictions. 😉

      1. Oui en effet, ce commentaire était une demi-blague (parce que le caca c’est quand même rigolo) mais plus sérieusement ce n’est effectivement pas aussi simple que d’aller simplement se soulager dans les champs 🙂 Et il y a probablement aussi une bonne part de croyances à démystifier.
        https://modernfarmer.com/2014/07/stink-human-poop-fertilizer/

        Ça comporte effectivement des risques notamment parasitaires : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/j.1365-3156.2007.01945.x

        Mais à coeur vaillant rien d’impossible, les déjections humaines peuvent certainement être valorisées en minimisant les risques environnementaux, tout autant que le fumier issu du bétail (dont l’utilisation comporte elle aussi des risques).

        Dans ce papier finlandais qui s’appuie sur plusieurs études notamment scandinaves l’auteur conclue qu’utiliser les excréments humains est tout à fait viable à condition de s’assurer de la maturation du compost qui doit prendre au moins six mois. Ça supposerait aussi le développement des toilettes sèches à séparation des urines (probablement pas la partie la plus évidente…)
        http://orgprints.org/8477/1/njf4.pdf

        Et pour un plus gros morceau (mais là c’est très technique et j’avoue que j’ai pas vraiment étudié le document), l’OMS a émis des recommandations concernant la sécurité d’utilisation des déjections humaines en agriculture.
        http://www.who.int/water_sanitation_health/publications/gsuweg4/en/

        En gros, si on veut, on peut. J’imagine que quand un créneau économique se dégagera là dedans on trouvera bien des gens pour s’en saisir…

        1. il existe de nombreuses techniques de fertilisation et notamment cultiver des fèves ou légumineuses qui ne sont pas récoltées et qui fertilisent le sol….Fertilisation à base de rameaux, à base de minéraux….bref, le fumier n’est absolument pas nécessaire

      2. Si tu bouffe de l’indus…
        Si tu manges bio et VG, c’est différent, mais ya le problème des germes pathogènes sur les cultures potagères ou légumières.
        Mais si on n’a plus de pâturage, on peut faire pousser de l’azote avec de la luzerne par exemple. Le problème de la fumure animale c’est qu’il y en a trop et qu’elle est pollué par big pharma. (les méchants fabricants de B12.)

  12. Ping : Sur les réponses à l’article de Libération : « Pourquoi les végans ont tout faux » – Philosophie biocentrique

  13. Ping : C’est le 2 avril, je balance tout ! – Des livres et les mots

  14. Libération animale ou nouveaux terroristes Paul Ariès (Auteur)
    Les saboteurs de l’humanisme Paru en juillet 2000
    C’est pas nouveau qu’il s’exprime sur le sujet. De plus il est Lyonnais, ville qui fut le foyer en france de l’anti-spécisme.

  15. Ah mais merci !

    Je viens de découvrir votre blog par le podcast des carencés, c’est un vrai bonheur, une mine d’or contre tous les arguments fallacieux ridicules et grotesques que l’on peut entendre partout.

      1. Selon mes recherches, les seuls arguments potentiellement « valables » en faveur de l’exploitation des animaux sont à chercher du côté de l’agronomie, de la fertilisation des sols (fumier), des contraintes climatiques (montagne, désert, toundra), techniques (traction animale des outils agricoles) et économiques (pays pauvres) pour la production de végétaux.

        En terme de santé, de moral, d’éthique, je n’ai trouvé aucun argument valable en faveur de l’exploitation des animaux.

  16. Bonjour,

    J’apprécie tellement ce que vous écrivez et votre humour~ Je vous ai entendu sur les Carencés, bien que vous n’ayez pas envie de faire de vidéos, je suis certaine que nombreux seraient ceux qui apprécieraient de vous entendre lire vos textes !
    Pourriez-vous éventuellement vous enregistrer en train de les lire ? Vous êtes le seul à trouver l’intonnation parfaite pour ce que vous écrivez… !
    En souhaitant que cette idée vous parle~
    Très belle continuation à vous,
    Bien cordialement,
    Héliya

    1. Merci à vous, vraiment. Ca fait plaisir (de manière purement égoïste) de venir regarder les commentaire pour tomber là-dessus 😉

      En fait, je me demande depuis quelques semaines si, finalement, je ne vais pas me mettre aux vidéos. Je suis très attaché au format blog, parce que mon truc c’est l’écriture, mais pour toucher un autre public (et surtout les non-végé plus largement qu’aujourd’hui), je pense qu’il faut que je me diversifie. Une vidéo, ça a beaucoup plus de succès qu’un article écrit (en tout cas, je pense, chez les « jeunes », qui sont sans doute ceux qu’il faut convaincre). D’un point de vue purement « efficacité », je me dis qu’il faut que je prenne sur moi et que je tente effectivement autre chose.

      Merci, c’est grâce à ce genre de suggestion que je progresse 🙂

  17. Ping : Humour et militantisme – Les anti-végans™ sont ridicules, profitons-en ! – Les questions décomposent

  18. Ping : Débunkage #7 : l'agenda caché des antidreyfusards à la solde du transhumanisme qui mangent des nourrissons | How I Met Your Tofu

  19. Ping : Mille-feuille - Réplique éthique

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