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Débunkage #10 : RIP la logique, Vade Retro la cohérence

Le 24 août 2020, dans l’Opinion, a paru une tribune du député et éleveur Jean-Baptiste Moreau, qui a été notamment à l’origine de la tentative d’amendement interdisant les appellations type « steak végétal » (retoqué par le Conseil constitutionnel).

Le sujet, à la base, est le référendum d’initiative partagée pour les animaux (RIP). Vous avez probablement vu cette initiative passer. Le RIP est un dispositif prévu par l’article 11 de la Constitution : un référendum peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales.

6 mesures sont présentées dans ce RIP :

  • interdiction de tout nouvel élevage n’offrant pas un accès au plein air adapté aux besoins des animaux,
  • interdiction des spectacles d’animaux sauvages,
  • fin de l’expérimentation animale quand il existe une méthode alternative,
  • interdiction des élevages pour la fourrure,
  • interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles,
  • interdiction de l’élevage en cages, cases, stalles ou box.

Ces mesures, qu’elles soient bonnes ou pas (spoiler : elles le sont, et vous pouvez soutenir le RIP sur le site) sont toutes souhaitées par les Français :

  • 88 % des Français sont opposés à l’élevage intensif, et 87 % d’entre eux sont défavorables aux méthodes de production ne laissant aucun accès extérieur aux animaux (sondage YouGov 2019).
  • 91 % des Français s’opposent au commerce de la fourrure (sondage IFOP 2019) et les élevages à fourrure sont déjà interdits dans plusieurs pays, dont l’Autriche, la Norvège, la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas.
  • 72 % des Français sont favorables à l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques (sondage IFOP 2020) et cette pratique est déjà interdite dans de nombreux pays, dont le Danemark, la Grèce, le Costa Rica, le Mexique, la Hongrie, la Roumanie ou encore la Finlande.
  • 84 % des Français sont opposés à cette pratique (sondage IFOP 2017) et la chasse à courre est déjà interdite dans plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
  • 90 % des Français sont favorables à l’interdiction de l’expérimentation animale si des alternatives sont possibles (sondage IFOP 2018).

Vous allez voir cependant que, faute de pouvoir apporter des arguments pertinents à opposer à ces différentes propositions, le député va, au bout de trois paragraphes, changer complètement de sujet, en s’attaquant d’abord aux personnes à l’origine de cette initiatives, et ensuite en construisant un contre-argumentaire à un argumentaire qui n’existe pas dans le RIP. Vous l’avez reconnu, c’est un épouvantail. On va en reparler.

Ha, et évidemment, en se concentrant sur l’élevage et l’alimentation. Dommage pour les lions, les éléphants, les dauphins, les beagles, les visons ou les sangliers (retirons la chasse).

Avec, au milieu de tout ça, un soupçon de conspirationnisme, et en dessert un mille-feuille argumentatif (l’empilement d’un foisonnement d’arguments faibles dans un maillage si serré qu’ils se renforcent réciproquement sans qu’on puisse les confronter entre eux). Bon appétit.

Nul doute que cette consultation emportera l’adhésion populaire : difficile sur le papier de s’opposer à ce qui est présenté comme des améliorations sociétales, après des images dûment choisies pour provoquer de l’émotion et de l’indignation à l’appui.

Les « images dûment choisies » auxquelles fait référence le député, ce sont probablement les enquêtes d’associations comme L214. Ces images, sont, malheureusement, représentatives. Je rappelle qu’en France, l’élevage intensif concerne 8 animaux sur 10. Les images d’Épinal que l’on nous montre, notamment de vaches, ne doivent pas cacher ces faits. Comme disent les grandes auteures, arrêtons de résumer l’élevage français à l’élevage bovin, et arrêtons de croire que les publicités présentant des poulets dansants ou des cochons souriants reflètent une quelconque réalité.

Mais il convient de s’interroger sur les motivations réelles de ce RIP : c’est un cheval de Troie de revendications bien plus radicales.

Quand je lis l’expression « c’est un cheval de Troie », j’ai souvent, par réflexe, mon détecteur anti-conspi qui se met à bourdonner. Voyons si, en l’occurrence, j’ai raison d’être aux aguets.

Avant toute chose, mon interrogation porte sur les initiateurs de ce référendum eux-mêmes : Hugo Clément, journaliste pro-vegan aux convictions douteuses (en témoigne sa récente participation à l’émission Fort Boyard, dont le lieu de tournage abrite des animaux sauvages en captivité comme des tigres ou espèces animales très exotiques), ou Xavier Niel, propriétaire notamment de Kima Ventures qui finance des entreprises de viande alternative.

Nous y sommes.

Il y a, dans la tradition rhétorique (et vous savez comme je conchie la rhétorique, qui nous éloigne souvent de la logique et de la rigueur du raisonnement), un adage : cui bono. En français : « à qui profite le crime ? ». Se poser cette question en priorité, c’est ne pas avoir un bon sens logique, c’est considérer que l’on va nécessairement trouver des motivations cachées ou des éléments non-dits en examinant les initiateurs du RIP. C’est ce que fait le député ici. Peu importe qui sont les initiateurs du RIP : ce qui compte c’est le RIP lui-même. C’est, notamment, un procédé privilégié par les conspirationnistes. On attend de connaître les arguments de fond du député.

On attendra encore un peu, parce que ce paragraphe renferme d’autres moisissures argumentatives, comme on dit, et en l’occurrence des arguments ad hominem. On ne saura pas vraiment ce que sont les « convictions douteuses » d’Hugo Clément, qui a, ce que tait le député, refusé de participer aux épreuves avec animaux de Fort Boyard (c’est d’ailleurs assez cohérent, mais s’il ne l’avait pas fait cela n’aurait rien changé au fond du RIP), et l’on se fiche pas mal de ce que le fonds d’investissement de Xavier Niel finance pour juger de la pertinence d’un RIP pour les animaux.

Sans compter l’association antispéciste L214 qui érige l’étendard d’une lutte pour le bien-être des animaux et contre l’élevage intensif, derrière lequel se cachent les revendications d’abolition totale de l’élevage et de toute utilisation des animaux. Qu’elles répondent à des ambitions idéologiques ou purement business, les motivations des personnalités soutenant le RIP convergent ainsi vers le remplacement de nos produits d’excellence par des viandes de laboratoire ou de dérivés.

Diantre que ce petit paragraphe est chargé.

N’en déplaise aux maniaques du conspirationnisme qui voient des agendas cachés partout, L214 ne « cache » pas ses revendications de fin de l’élevage. Sauf si par « cacher » on entend « écrire très clairement sur la page « Qui sommes-nous » de son site internet et organiser la marche pour la fermeture des abattoirs ». C’est une association abolitionniste. Cela ne l’empêche pas, en attendant, d’agir pour l’amélioration des conditions d’élevage. Cela s’appelle être pragmatique. En outre, L214 n’est pas le RIP. Hors sujet.

Et, surtout, la fin de l’élevage n’est pas le sujet ici. Peu importe que certaines associations défendant le RIP aient cet objectif final. D’autres, beaucoup d’autres, ne l’ont pas. Les associations welfaristes, notamment. Encore une fois, cet argument tombe à côté, en visant le « qui » – et en le visant mal – plutôt que le « quoi ». Ce qui importe, c’est la substance, c’est le RIP lui-même et ses propositions. Le RIP ne vise à aucun moment la fin de l’élevage.

On remarque l’utilisation du terme « ambitions » dont l’usage ici intrigue. J’imagine en outre, mais je peux me tromper, que le terme « idéologiques » est probablement dépréciatif aux yeux du député. Si c’est le cas, je lui opposerais que penser que le statu quo est préférable et que l’élevage intensif – ou l’élevage tout court – est une chose admissible relève également d’une idéologie. La démocratie est une idéologie. Le racisme est une idéologie. L’anti-racisme est une idéologie. Certaines idéologies sont bénéfiques, d’autres sont nocives. Je suis ravi de vivre dans une société ou l’idéologie dominante reconnaît que la peine de mort est condamnable, par exemple.

Quant aux ambitions « purement business », il paraît compliqué de s’aventurer sur ce terrain sans avoir une bonne raison de le faire. Le rasoir d’Ockham nous invite à privilégier avant tout les explications les plus probables avant de rechercher les explications les plus improbables. En l’occurrence, on ne voit pas pourquoi on mettrait de côté l’explication la plus probable : les initiateurs veulent simplement changer les choses pour les animaux.

Attendons la suite pour connaître le problème que le député semble voir dans la viande cultivée (qui, rappelons-le, permet de faire de la viande sans animaux et avec un impact environnemental extrêmement moindre) ou les… « dérivés » (produits végétaux ?).

Au fait : les « produits d’excellence », ici, ce sont des cadavres d’animaux qui ont vécu l’enfer avant de mourir. On fait mieux comme excellence à la française™.

Or les « abolitionnistes » semblent oublier que les hommes consomment de la viande depuis la nuit des temps et que nous avons appris à domestiquer les animaux : c’est parce que nous cohabitons à leurs côtés que nous avons pu faire évoluer nos pratiques. L’abolition de l’élevage serait une catastrophe alimentaire et environnementale.

Pour être clair avant de continuer : là, on n’est plus du tout dans le RIP. Le député continue à partir de l’épouvantail qu’il a – mal – construit, en parlant de la fin de l’élevage alors que cela n’a aucun rapport, encore une fois. Mais tant qu’à feed the troll, continuons à analyser le discours et les arguments fallacieux.

La première proposition constitue ce que l’on appelle un appel à la tradition : on justifie la pertinence de quelque chose par l’ancienneté de cette chose. C’est, bien évidemment, un mauvais argument. Il n’y a aucun lien logique entre l’ancienneté d’une pratique et le son caractère éthique. L’esclavage existe « depuis la nuit des temps » pour citer le député et les introductions de mauvaises copies de brevet, par exemple. Des pratiques cruelles, sexistes, racistes, qui font ou ont fait partie de la « tradition », on en a des tonnes.

Ensuite, au sein du même paragraphe, et amené d’une manière qui laisse penser qu’il y a un quelconque lien de causalité avec la proposition précédente, on parle de la « catastrophe » que serait l’abolition de l’élevage. D’une part, au risque de me répéter, on est dans le hors sujet complet par rapport au RIP. Mais parlons-en, Monsieur le député, de l’impact sur l’environnement de l’élevage intensif, que le RIP se propose d’abolir. Non ? Ha bon.

Il serait également erroné de penser qu’une alimentation entièrement végétale puisse être une bonne solution face au réchauffement climatique et au manque d’eau. Mais les végétaux, comme les animaux ou les humains, ont besoin d’eau !

Toujours hors sujet. Il est loin, le RIP ; toujours la même antienne, le même déni de science des contempteurs du végétal. Il est urgent de changer d’alimentation. Cet article le montre mieux que je ne pourrais le faire ici.

Si les végétaux ont besoin d’eau, les animaux ont besoin de végétaux. On peut tortiller le problème dans tous les sens que l’on voudra, les mathématiques nous renvoient à un fait : l’alimentation végétale, toutes choses égales par ailleurs, a besoin de moins de terres que l’alimentation carnée, puisque les animaux que nous mangeons mangent aussi.

Autre argument de la propagande vegan : la dangerosité de la consommation de viande. Si une consommation déraisonnée peut avoir des répercussions sur la santé, qu’en est-il des produits ultra-transformés végans et des propositions de viande alternatives, à la traçabilité et aux ingrédients douteux ? Je préfère consommer de la viande locale qu’un amas d’ingrédients importés ou créés chimiquement. Et d’ailleurs, avec quoi sont nourries ces cellules in vitro pour se développer si ce ne sont des hormones ? Quelles sont les conséquences sur la santé ?

Toujours, toujours, toujours hors sujet. En utilisant des jumelles, je vois presque le RIP pleurer, au loin, triste qu’il est d’avoir été oublié depuis le troisième paragraphe de la tribune du député. Mais il a été victime d’un dangereux cas de non sequitur, de rupture de lien logique : on est passé à la suite de « l’argumentation » sans avoir établi le rapport avec ce qui précédait.

Et puis, qu’il est beau cet exemple de whataboutism, technique consistant à répondre à une accusation ou question difficile en faisant une contre-accusation ou en évoquant un problème différent. Vous dénoncez les violences policières ? Qu’en est-il de l’accueil réservé à la police dans certains quartiers, HEIN ? Vous avancez que la chasse à courre devrait être interdite parce qu’elle cruelle ? Quid des insultes faites aux veneurs, HEIN ?

Outre ce changement de sujet impromptu, on a le droit à un faux dilemme, à un appel à la nature et à un épouvantail (encore). À en croire le député, on n’a qu’une alternative : soit l’on mange de la viande locale, soit l’on mange un « amas d’ingrédients importés au créés chimiquement ».

J’ai mal à ma logique.

Je rappelle par ailleurs que TOUT EST CHIMIQUE. Si le député veut dire « de synthèse », c’est autre chose, mais il n’y aucun lien entre le caractère « naturel » (quoi que ça veuille dire : TOUT est naturel, dans le sens ou TOUT fait partie de la « nature », c’est-à-dire ce qui existe) de quelque chose et sa dangerosité, son efficacité, ou quoi que ce soit. Les vaccins sont faits en labo. L’amanite phalloïde non. Les uns vous sauvent, l’autre vous tue.

Je précise aussi que la viande de culture n’a pas besoin d’hormones pour se développer. C’est tout simplement faux. Sa fabrication est transparente. Pas de tracabilité ou d’ingrédients douteux. Ha mais, au fait, on en parle, des hormones utilisées pour produire de la viande conventionnelle ? Non plus ? Ha bon.

Et donc, le faux dilemme. Même si Célestin, qui ne veut pas manger de viande, ne souhaite pas manger de produits transformés (ça suffira, on n’a pas besoin du « ultra-transformé » anxiogène qui peut concerner indifféremment produits véganes et produits carnés) ou de viande de culture (pas encore sur le marché), il a l’embarras du choix. Des légumes, des fruit, des légumineuses, des céréales, du lait végétal, des steaks de lentilles, plein de choses entièrement végétales.

Je vous passe les quelques paragraphes suivant, qui sont toujours, toujours, toujours, toujours, hors sujet. Le RIP est à présent en train d’écouter The Sound of Silence de Simon & Garfunkel, la tête en l’air, les yeux regardant distraitement les nuages, en se demandant quand on reviendra à lui.

Nous, éleveurs, aimons nos animaux.

Je n’en doute pas. Moi, j’adore le couscous aux légumes. Mais je ne vois pas le rapport.

J’ai grandi parmi les animaux, en apprenant, en comprenant et en pratiquant l’élevage. J’ai été président d’abattoir et je n’ai pas attendu L214 pour savoir qu’il existait malheureusement des dérives condamnables et contre lesquels il faut lutter.

C’est bien, ça. Soutenez le RIP, alors. Puisque C’EST LE SUJET. On vous rajoute aux 136 parlementaires qui soutiennent déjà le RIP ?

Soyons clairs : au bout de la logique, ce n’est pas seulement l’abolition d’un type d’élevage, c’est la destruction des liens que nous entretenons avec les animaux depuis des millénaires.

On attendra longtemps la démonstration, alors. Il ne suffit pas de dire quelque chose pour que cette chose soit vraie. Je sais que certains croient en un pouvoir performatif du langage, mais il y a des limites. On a affaire à une pente glissante, c’est-à-dire une moisissure argumentative qui exagère les conséquences d’une thèse en imaginant une chaîne de conséquences aboutissant à une conclusion catastrophique. La version « propre » de « c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres », si vous voulez.

Alors donc, la charge de la preuve est dans votre camp : prouvez-le ! Une affirmation extraordinaire requiert des preuves extraordinaires (voire plus). #QuiDitProuve

Par ailleurs, que veut dire l’élevage « intensif » ? S’il s’agit de qualifier les élevages qui produisent des produits en très grande quantité, n’oublions pas que les Français ont acheté 611 millions d’œufs entre le 16 mars et le 12 avril derniers, soit 185 millions de plus qu’à la même période en 2019 ! Autrement dit, ce type de structures répond à une demande venant du consommateur lui-même.

Voilà wikipédia. Le RIP en parle aussi . Je sais que certaines et certains thuriféraires de l’exploitation animale défendent qu’il n’y a pas d’élevage intensif en France (Christiane Lambert au moins, de mémoire) ; après tout, je veux bien arguer aussi que je n’ai pas de problème de poids, tant qu’on est dans le monde merveilleux de Oui-Oui. Mais quand même.

L’appel à la popularité, autre argument fallacieux. Ce n’est pas parce qu’une pratique est cautionnée par de nombreuses personnes qu’elle est éthique ou pertinente. Exemple : l’écrasante majorité des humains des pays industrialisés mènent un train de vie qui nous mènent tous et toutes, collectivement, au désastre écologique. Autre exemple : Trump est président des États-Unis. Dernier exemple : il y a douze saisons des Anges de la téléréalité.

Ce n’est pas avec une vision manichéenne que nous progresserons. Ce n’est pas en prônant une idéologie moraliste que nous avancerons. Ce n’est pas en supprimant l’agriculture qui se transforme, s’adapte, évolue (bien plus vite que ses détracteurs le pensent) que nous irons vers une société de progrès. Ce n’est pas en supprimant nos élevages que nous pourrons nous nourrir.

Hors sujet. On est habitué. La dernière phrase, notamment.

Je rejoins le député sur la nocivité du manichéisme. Par exemple, ce n’est pas en disant que la seule alternative est de manger soit de l’excellente viande locale élevée avec amour ou des éléments végano-antispécistes chimiques beurk beurk caca boudin.

Ha, une « idéologie moraliste ». Si, si. C’est au contraire en allant vers des pratiques et des comportements plus éthiques, pour les animaux comme pour n’importe quel sujet (droits humains, environnement…) que l’on avance. Sinon, en ne prônant rien, on ne progresse pas. On maintient le statu quo (ce qui peut convenir aux indécrottables conservateurs, mais ce n’est pas ma came).

Personne ne parle de supprimer l’agriculture, mais de la faire évoluer, justement. Vers le mieux. Certains progrès scientifiques et industriels permettent de le faire, d’autres choses nous maintiennent dans une situation intenable écologiquement parlant, et scandaleuse éthiquement parlant. Et le RIP, entre autre choses, propose cela.

Alors, on signe ?

5 réflexions sur “Débunkage #10 : RIP la logique, Vade Retro la cohérence”

  1. Merci pour cette nouvelle séance de formation au décryptage d’argumentaire pour le moins fallacieux. Toujours aussi pédagogique et précis. Une question me chiffonne. On retrouve systématiquement les mêmes ‘ficelles’ dans les propos de ceux qui veulent à tout prix justifier l’injustifiable. Comment se fait-il que, lorsqu’ils interviewent de tels individus, les journalistes se laissent aussi facilement balader et gobent tout sans réagir? De par leur formation et leur expérience, ils doivent pourtant bien se rendre compte de l’inanité des sempiternels arguments avancés. Par exemple, l’un des plus éculés, l’appel à la tradition, entends-tu souvent des journalistes réagir et ‘débunker’ cet argument intenable? As-tu quelques pistes de réflexion sur ce sujet?

  2. Bonjour,
    Je relis votre article en 2022 (parce que j’en ai un peu marre du « nique la logique permanent ») et je partage très fort votre point de vue et vos démonstration (utiles, sympa et lisibles). Néanmoins, on est repartis pour du nique la logique à l’infini… Vous voulez pas prendre la place du député? Ça gagnerait du temps, non? (*je plaisante*).

    Merci pour votre article en tous cas, ça fait du bien.

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